RUSSIE / MONGOLIE – Pour relier Oulan-Oudé, Russie, à Oulan-Bator, Mongolie. La route est la solution la plus économique.
Quelle est la meilleure solution pour aller d’Oulan-Oudé à Oulan-Bator, pour traverser la frontière entre la Russie et la Mongolie ? Pour nous, c’est le bus.
Située à l’est du lac Baïkal, Oulan-Oudé constitue le plus souvent l’ultime arrêt russe des voyageurs du Transsibérien en partance pour Pékin. La capitale de la Bouriatie est bien différente de la Russie occidentale. Ici, les têtes blondes cèdent leur place aux cheveux noirs et aux yeux bridés. Plus de doute possible, on est bien en Asie.
- Lire aussi notre article : Un séjour sur l’île d’Olkhon, sur les berges du lac Baïkal.
Si la ville constitue un bon point de départ pour des excursions vers le lac Baïkal, elle n’a pas vraiment d’autres intérêts. Ah si ! C’est ici, en plein centre-ville que l’on trouve une monumentale tête de Lénine. La sculpture serait la plus grande du genre dans le monde (7,7 mètres, il paraît que c’est même dans le Guiness book). Fierté locale. Mais qui ne mérite pas un arrêt en soi.
Si Oulan-Oudé ne fait pas partie de votre itinéraire, ne faites pas un détour pour elle, ni pour le quartier des maisons en bois, qui ne diffèrent pas forcément de celles croisées dans le reste de la Sibérie.
– Cap sur la Mongolie en bus –
À deux jours de la fin de validité de notre visa russe, on quitte donc le Transsibérien à Oulan-Oudé pour passer la frontière russe en bus. Pourquoi en bus ? Nous aurions pu, c’est vrai, continuer le périple en train, jusqu’à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, suivant le tracé du Transmongolien. Oui mais voilà, le train n’est pas ici le transport le meilleur marché (près d’une centaine d’euros), ni le plus rapide.
(On a retrouvé le train plus tard, notre article : À bord du Transmongolien, le train entre Oulan-Bator et Pékin)
L’autobus est un moyen de transport très prisé dans le coin. Tous les matins, à 7 h 30, un véhicule (un grand de 45 places, pas une petite marshrutka) quitte la ville pour rejoindre la Mongolie. Et tous les jours, il affiche complet. Impossible pour nous, en arrivant à la gare à 16h40, d’acheter des places pour le lendemain.
Réserver ses billets
Nous réservons deux billets par le biais de notre guesthouse (UU guesthouse, qui au passage ne mérite pas forcément toute la publicité dont elle jouit) : 1800 roubles la place, soit 31 €. La fatigue et l’assurance d’un nouveau moment un peu compliqué au guichet nous font céder à la facilité.
Avec un peu de recul, on vous déconseille de passer par un intermédiaire. Le billet est à 1500 R (26 €) à la gare routière, d’où part le bus le lendemain (attention, le lieu de départ n’est pas toujours indiqué là sur les guides). À une vingtaine de minutes à pied de la statue de Lénine, l’effort en valait sans doute la peine.
– Long arrêt à la frontière –
Il suffit de remplir un petit formulaire d’entrée, que le chauffeur du bus vous donne. Et hop, un nouveau tampon vient décorer votre passeport (depuis 2014, plus besoin de visa pour entrer en Mongolie lorsque l’on est Français).
Le plus dur est derrière vous. Après une pause déjeuner, sitôt les formalités réglées, le bus file jusqu’à Oulan-Bator. Si l’on occulte le moment où une Mongole d’une cinquantaine d’année, totalement ivre, vomit sur le siège devant nous, on peut dire que le voyage s’est dans l’ensemble assez bien déroulé.
L’hospitalité mongole, déjà
Arrivée peu avant 20 heures à la gare routière Dragon Avto Vaksal, à 6 km à l’est de la place Gengis Khan, sur Peace avenue. Pas de conseil à vous donner pour rejoindre le centre-ville. Il existe des bus de ville. Les taxis, qui n’ont pas l’air bien officiels, prennent d’assaut les voyageurs (on était les deux seuls occidentaux, ils ne nous ont pas ratés).
Nous, on a eu la chance de rencontrer une jeune femme dans le bus qui nous a gentiment proposé de nous déposer devant notre guest-house. Premier témoignage de la gentillesse des Mongols. Il y en aura bien d’autres.
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